Page 3 - Spéciale Halloween
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La guillotine a encore frappé !...
Pierre Victurnien VERGNIAUD
Avocat, Homme politique
Elu à l’Assemblée législative à l’automne 1791
Il déclara la « Patrie en danger » dans son discourt du 3 juillet 1792
a été guillotiné, à Paris, le dimanche 31 octobre 1793.
Pierre Victurnien VERGNIAUD naît le 31 mai 1753 à Limoges. Très vite orphelin de mère, son père le place au
Collège des Jésuites : c’est là qu’il reçut les premiers éléments de l’éducation solide que des évènements inattendus
devaient lui permettre de terminer ailleurs de la manière la plus brillante.
Il commence à peine ses humanités, et déjà, ses compostions littéraires témoignent des qualités les plus rares. Un
jour, devant TURGOT- intendant de Limoges - il récité des vers qui ne manquent ni d’esprit ni de grâce. Grâce au
patronage de ce dernier, Pierre Victurnien part pour Paris et est admis au Collège du Plessis. C’est là qu’il termine
ses études.
DUPATY, alors Président au mortier de Bordeaux, est de suite intéressé par Pierre Victurnien et voit en lui un
talent plein de grandes espérances. Pierre Victurnien quitte Paris pour Bordeaux où il occupe le poste de
secrétaire du magistrat DUPATY qui lui présente des affaires de choix pour faire ses premiers pas au barreau
bordelais.
Mais Pierre Victurnien VERGNIAUD n’est pas très attaché au travail et se contente très vite de l’argent obtenu : il
ne défendait les causes que par nécessité.
A la Révolution française, il est âgé de 37 ans : il n’attendait que ce signal pour se lancer dans une carrière
nouvelle avec enthousiasme. C’est ainsi qu’il est élu au Conseil général de la Gironde. Il défend les
révolutionnaires de province et ses résultats triomphants font que son nom commence à être connu au-delà de la
province.
La fuite, échouée à Varennes, et la captivité de Louis XVI font naître chez Pierre Victurnien des idées nouvelles. Au
mois d’août 1791, il est élu député et reprend le chemin de Paris. Dans l’Assemblée, les Girondins restent pas
longtemps dans l’ombre, mais trois d’entre eux, venus de Bordeaux, forment un groupe à part : VERGNIAUD,
GUADET et GENSONNÉ. Tous trois avocats distingués, à peu près du même âge, sont liés d’une solide amitié.
Pierre Victurnien est l’orateur le plus accompli des Girondins et, le 25 octobre 1791, il prend la parole et est
applaudis par l’Assemblée toute entière. Il s’en prend aux émigrés et à leurs biens et obtient, le 4 novembre qu’ils
soient condamnés à mort et que leurs biens soient confisqués.
Il est aussi à l’origine de la déclaration de guerre au Roi de Bohême et de Hongrie, en 1792, et encore de tant
d’autres actions… Mais il est pauvre, sans le sou, il vit de la charité de ses amis…
Pïerre Victrunien VERGNIAUD a aussi l’aval des Jacobins. La vie politique lui réussit, il est reconnu et écouté,
jusqu’à l’arrestation de Louis XVI. Après les nuits de massacre, il réussit à ranimer la fièvre de l’Assemblée :
l’espérance renaît, le règne de la Terreur n’est pas loin !
A la suite de ces tragiques évènements, une lutte sans merci oppose VERGNIAUD à MARAT. L’appel nominal pour
juger la vie ou la mort du roi commence le 16 janvier 1793 à dix heures du soir. Il vote pour et c’est à lui que, le
lendemain, revient le fait d’annoncer le résultat du vote. Les Girondins sont pointés du doigt pour avoir essayé de
protéger le roi, MARAT attise la haine . VERGNIAUD est suffisant et n’exprime que du mépris à l’encontre de ses
personnes.
Les suites de la révolution auront gain de cause : Pierre Victurnien VERGNIAUD est arrêté dans les premiers jours
de Juillet 1793. Le procès des Girondins commence le 27 octobre et, sans qu’ils aient pu se défendre, sont
condamné sà mort le 30 et guillotinés le 31 octobre 1793.
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